http://www.anthonykim.fr/hello/

Comme prévu, je poste un second article pour me la peter encore une fois et pour vous parler (enfin surtout montrer) de ce que je fais à Gobelins. (c'est vrai que ça fait du bien de plus se sentir peter, en plus mes pets ,excusez-moi, mais ont toujours sentis merveilleusement bons, ceux qui étaient en cours de physique peuvent temoigner)

Donc, comme en premiére année nous sommes des débutants, on nous donne beaucoup d'exercices de style à réaliser en studio (Gobelins nous forme quasi-exclusivement à la photo de studio). C'est à dire, maitrise des lumières, maitrise de la mise en scène, capacité à gèrer notre temps (2h en moyenne pour la totalité de la prise de vue), et enfin capacité à bien maitriser les logiciels de capture en temps réel et les fameux Hasselblad (appareil de studio par excellence). Voilà pour le début de la premiére année.

On travail par binôme, on a 4h de studio, et quand l'un shoot, l'autre devient son assistant pendant 2h et l'aide à monter sa prise et vice versa.Il faut bien choisir son binôme pour travailler efficacement, mais en général ça va car tout le monde envoit la purée. Aprés le shoot, s'en suit une assez longue période en "post-production" où l'on travail notre image avec des profs ou des professionels intervevants.

Dérnierement j'ai travaillé sur les capsules Nespresso. Rien d'extraordinaire en soit, si ce n'est qu'il faut bien maitriser les reflets métalliques et ne pas perdre de vue l'image de marque(ce qui n'est pas si simple). Pour ma prise de vue, j'ai opté pour une approche "luxe" du produit car il est vendu comme tel en magasin. 

Pour info bande d'ignorants mon image est carré car la particularité de l'Hasselblad est qu'il fait partie de la famille des moyens-formats, c'est à dire qu'i peut shooter en format carré (ce qui permet encore plein d'autres choses).

Voilà, vous en savez encore un petit plus sur mes études bande de coquins . D'ici quelques mois j'espère poster du très lourd…seulement j'attends qu'Aurélien accepte de poser à poil à côté d'un monsieur qui aurait une frange et une moustache carré et qui lui collerait sa botte en cuire dans la bouche. Work in progress comme on dit.

Sur ce je vous laisse, car mon four sonne depuis 2 minutes.

Che(è)r(e) vous, je découvre avec plaisir qu'Adrien et Paul viennent de réveiller Bernadette(cette salope!) le temps d'un post, ma foi, moins consommable que sur Fb.

Moi qui croyait que Paul allait devenir un énième suppôt de satan de la publicité troquant son âme à Nike et Coca Cola en échange de papiers verts! Je suis heureux de la savoir la ou il rêvait d'être, comme beaucoup d'entre nous d'ailleurs. Adrien suit sa lancé de fonctionaliste Hollandais, on ne peut qu'être admiratif et souhaiter que son acclimatation à leur culture barbare s'imprègne de leur propension à boire de la bière (douze litres par jour en moyenne durant la coupe du monde).

Pour ma part je suis toujours chez les bouffeurs de burger à casser du sucre sur le dos des designers dans les magazines. Je squat pas mal avec les indignés, les hippies, les queers radicaux et autres adolescents attardés scandant à tout va un complot illuminati. J'ai enfin pu renouer avec mon passé de teufeur libertaire, écumant les raves parties avec ma bière bon marché. Arrivant au terme de ma scolarité j'envisage une possible percée chez les voisins du sud avant de remballer en Europe et de retrouver la chaleureuse culture arabolatine de notre état policier. La géolocalisation, que l'on ne voyait que dans les livres de Georges Orwell, a fait son apparition dans les chaumières Québecoise. Nous n'avions plus qu'a attendre dix ans qu'elle devienne obligatoire. La liberté étant donc un produit à condition et périssable, il y aura surement une maison de campagne loin de la civilisation qui vous accueillera avec plaisir d'ici quelques années. Si parmi vous certains sont devenus des pourris ambitieux comme j'ai pu l'être, sachez que le Canada offre beaucoup de travail et des salaires conséquents dans le design graphique. En tout cas on se donne rendez vous dans dix ans, au Bal de promo de l'Esaab. Moi CRS, Julie re-blonde, Adrien actionnaire majoritaire chez Orange, Paul directeur de l'association pour l'intégration de la culture Allemande en France, la Rousse avec Jean Gabriel, Chinois blond, Eva présentatrice du grand journal et les autres...je me rappelle plus de leur nom donc qu'ils aillent se faire foutre.

« MAMAN, Y A PU DE BIERE »

Que dieu vous garde.

-------------------------------------------------------------------------

-------------------------------------------------------------------------

Cher tous,

un peu de nouvelles dans ce monde d'égoistes. Je vie toujours à Paris avec Mélanie. Aprés vous avoir quitté, j'ai squatté une école de pub privée, Sup de Pub, pendant un an où mine de rien j'ai appris pas mal de choses très utiles pour taffer dans la pub, mais à 7000euros l'année je me suis dit qu'il fallait pas que j'y reste plus d'un an. C'est pourquoi j'ai décidé de me taper une année compléte de stage en agence avec un ami. Un année dans les agences de pub à la 99f sans la drogue et le pognon, mais une excellente année riche en enseignement. Malheureusement, Victor donc, mon redac' comme on dit dans la pub, à repris ses études de pub dans une bonne école à Roubaix. Un mal pour un bien puisque j'ai décidé de mon côté de retenter la fameuse école Gobelins en section photo et que cette fois-ci j'ai été pris !

Alors voyez-vous depuis la rentrée je vis dans un monde de bisounours, car enfin, dans cette école je retrouve cet esprit de "famille" qu'il y avait à l'ESAAB, cet engagement et cet amour des profs pour leur passion et pour leur éléves et ça, ça sa fait vriament "zizir" comme dirait notre ancien Breton National. Depuis mes journées sont rythmées par le "clic" des appareils où le clapotis des feuilles Illford dans les bains de chimie et les bruits de mitralleuses lourdes dans call of duty…le pied !

Alors voilà, quelques nouvelles de monsieur Paul. Je vous laisse une petit pub pour mon blog sur mes photos argentiques que je réalise depuis le début d'année.  -> paul-et-son-minox.tumblr.com

ps: Je posterais prochainement certains sujets pour me la raconter et en remettre une couche comme quoi je suis à Gobelins daccord ?

-------------------------------------------------------------------------

-------------------------------------------------------------------------

Il y a chez moi toute une rhétorique de l'insatisfaction comme moteur (ou frein) créatif. Pendant quatres année consécutives, j'ai rêvé de devenir un de ces de graphistes hollandais. Aujourd'hui que je me retrouve parmi eux, je me rend compte avec une certaine évidence de mon identité française. Je repense à ce merveilleux et magique workshop que j'ai eu avec Office abc et j'essaie de décoder leurs nouvelles affiches. Je lis les postes de notre bon vieux Thierry tous les jours et pour couronner le tout, je suis en colère contre mes nouveaux profs de me laisser autant de liberté ("you are the architect of your own work", "it's up to you") alors que l'an dernier, je me plaignais de la limitation cérébrale de mes profs de dsaa ("ok c'est cool mais c'est quoi tes applications"). Je suis aussi insatisfait de ma propre pratique et des systématismes récurrents du style qui m'emprisonnent. J'entretiens donc le vague espoir que la flamme du graphisme n'est pas morte en moi et que les meilleurs années de ma pratique restent à venir. Et puis je pense soudain à vous, amis de notre chère et tendre CV2, avec qui j'ai eu des expériences (graphiques et autres) pleines de découvertes innocentes, fragiles et instables.

Illustration : Un poster pour Simon Davies, un prof / designer qui aime discuter des films de Jean-Luc Godard. Pour en savoir plus sur ce poster.

Les formes du repos ne sont jamais muettes

Raphaël Zarka travaille comme le « curieux » qui rassemble à l’intérieur de son cabinet les bases d’un véritable monde en miniature. Nostalgique d’un temps où créer et découvrir étaient encore synonymes. l’artiste place en exergue de sa pratique une phrase qu’il emprunte à Borges : « C’est presque insulter les formes du monde de penser que nous pouvons inventer quelque chose ou que nous ayons même besoin d’inventer quoi que ce soit. » Figer le mouvement et découper le monde sont des activités étranges, aussi les sujets que Raphaël Zarka s’autorise à photographier se donnent comme autant de natures-mortes naturelles, d’images toutes faites. Il collectionne des objets en béton perdus dans la nature ou sur un terrain-vague et ces formes géométriques, plus ou moins reconnaissables, nous posent toujours la question de leur usage. Elles sont à l’écart, en attente, au repos. Elles suggèrent un mouvement qu’elles ne donnent pas ; elles sont un peu comme des fossiles du mouvement. Plus proche en cela de Robert Smithson que de la photographie allemande, Raphaël Zarka ne peut se résoudre à évacuer l’imaginaire de la forme.

Ce projet se place entre l'affiche et le volume, certaines informations n'étant lisible que sur l'affiche, d'autres venant se recomposer par la manipulation et la construction du rhombicuboctaèdre.